Comptonie voyageuse

DesignBotanique

25 juill.

« L’odeur balsamique de cet arbuste est l’un des charmes qui corrigent la tristesse des grands brulés sablonneux du nord. »

— Flore Laurentienne, Frère Marie-Victorin

Indigène en Amérique du Nord, ce petit arbuste prospère dans les sables sablonneux du Saguenay-Lac-Saint-Jean en la compagnie des bleuets ou en association avec le pin et la verge d’or. Ses petites frondes s’apparentent à la forme des fougères et on adore la frôler pour les odeurs qui en émanent. Ses aromates rappellent celui du thym, de l’eucalyptus et même du miel, d’où son nom romantique anglais, sweet fern.

Elle possède un puissant système racinaire ce qui en fait un excellent couvre-sol arbustif pour éviter l’érosion des sols. Elle n’aime pas être déplacée, il lui est préférable de rester au bon endroit avec ses comparses acidophiles. Comme les légumineuses, elle a la capacité de fixer l’azote, ce qui en fait une plante parfaite pour les sols pauvres et fragiles. Ses petits chatons (fleurs), qui possèdent à la fois les organes mâles et femelles, contiennent des graines pouvant vivre jusqu’à 80 ans dans le sol. C’est pourquoi elle est pionnière dans les terrains incendiés. Au jardin, plantez-la à l’ombre légère ou au soleil dans un sol acide, comme sous les conifères, en ajoutant une couche de matières organiques. Personnellement, j’aime sa compagnie alors je la préfère proche des endroits conviviaux.

Elle nourrit les oiseaux tel que la tourterelle triste. Côté thérapeutique, puisque bon décongestionnant des sinus, les peuples autochtones l’utilisaient pour se soulager de la grippe. La Comptonie possède aussi des propriétés anti-inflammatoires et stimulantes. À infuser en tisane pour un voyage gustatif. On l’apprête également en cuisine avec le saumon, la viande et vinaigrette asiatique.