Eupatoire maculée

11 oct.

« À mesure que l’on s’avance au nord, en effet, le nombre des espèces à fleurs voyantes des habitats humides diminue, et l’E. maculatum en vient à régner presque seul, ou en association avec l’Aster umbellatus. »

— Flore Laurentienne, Frère Marie-Victorin

Cette vivace indigène est une plante caractéristique des milieux humides du nord du Québec. Ses racines nombreuses et moyennement profondes en font une candidate idéale pour la stabilisation et naturalisation des berges.

Très grande, on la voit pousser en association avec l’aster à ombelle. En juillet, elle domine l’horizon avec ses grandes tiges à pompons roses. Très nectarifère, elle attire les papillons et les pollinisateurs. Il est bien rare que j’observe l’Eupatoire sans compagnon, ses fleurs sont toujours visitées. Elles nourrissent même la faune granivore.

Tout comme son lieu naturel l’indique, elle préfère les sols humides et frais. Vous pouvez la planter à la mi-ombre ou au soleil. Le célèbre Piet Oudolf la recommande au jardin avec l’Angélique, le Cimicifuga, l’Echinacée, l'Helenium, le Miscanthus, la Persicaria, la Verbena et la Véronique. On peut voir cette combinaison dans le Corridor écologique du grand Sud-Ouest dans le parc Curé-Albert-Arnold où les îlots rosacés abondent en juillet.